C'est à Jodhpur que l'on verra le plus imposant des forts du Rajasthan : Mehrangarh, la "cité du soleil"! On arrive à 19h30 après 7h de bus, pile poil pour le coucher du soleil! Dans les rues du Sadar Bazar, après avoir passé la "clock tower", on rencontre un indien sur sa bécane, qui se fait appeler "Michel Delpech", pourquoi ce nom de chanteur que tout le monde connaît, on ne saura pas, en tout cas, ça fait bien français! Ce gars pourrait être humoriste avec ses mimiques et anecdotes françaises, il capte notre attention immédiatement!!
Il nous indique notre guesthouse que l'on avait un peu de mal à reconnaître, et aussi un super restaurant ( je ne vous raconte pas la note, notre plus cher repas en 10j!! ). Bref, on dépose nos paquetages en vitesse et direction le toit de la terrasse du restaurant! Ça en jette pas mal, hein!!
Nos amis chinoises, Oceane et Lily, de leurs prénoms anglais, nous proposent de faire le levé du soleil le lendemain, à 6h du matin. Euh..., bon on est pas hyper motivés, surtout que le soleil se lève plus à 5h30 que 6h, et qu'il faudrait donc se lever à 5h en fait!! On décline l'invitation, et on fait bien, car les filles n'ont pas pu accéder au fort, qui n'ouvre pas avant 8h30!! Les pauvres... On se donne du coup rdv à 10h, pour visiter le fort ensemble!
Comme à Jaiselmer, le Mehrangarh fort est érigé au sommet d'un plateau et entouré d'une vaste enceinte fortifiée. A l'intérieur, pas de ville haute, mais un ensemble de palais et un musée.
Sur chaque porte de la citadelle, des vantaux aux pointes de fer permettaient de repousser l'élan des assaillants et de leurs éléphants. Entrer dans cette forteresse, sur fond sonore de musique traditionnelle de Jodhpur, c'est pénétrer un peu comme revivre au temps des maharadjah!
A l'entrée du fort, sur le mur, des mains sculptées rappellent le sacrifice des veuves qui se jetaient volontairement sur le bûcher funéraire de leur époux défunt, on les appelle les "Sati". Cette pratique, interdite depuis 1827, vient d'une légende selon laquelle, Sati, épouse de Shiva, s'immola elle même sur le bûcher que son père avait allumé en l'honneur de tous les dieux à l'exception de Shiva! Par cette pratique, les femmes veuves qui se jetaient dans le feu atteignaient une quasi divinisation et étaient vénérées à titre posthume!
L'intérieur du palais se décline traditionnellement en longues rampes, cours, salle d'audience, chambres à coucher royale raffinés; et toujours d'un "Zenana", sanctuaire des femmes. On y trouve pas mal d'objets de l'époque, notamment les palanquins sur lesquels se pavanaient les maharadjha, à dos d'éléphant. De belles peintures murales représentent les fêtes au sein du palais.
De magnifiques salles d'audiences et de chambres sont richement décorées avec des ornements en or et de faïences chinoises ou hollandaises à la mode de l'époque. Une fresque des différents maharadjah qui ont régné à Jodhpur est mise à l'honneur dans la salle principale.
De magnifiques salles d'audiences et de chambres sont richement décorées avec des ornements en or et de faïences chinoises ou hollandaises à la mode de l'époque. Une fresque des différents maharadjah qui ont régné à Jodhpur est mise à l'honneur dans la salle principale.
Depuis la terrasse de la forteresse, on peut enfin admirer la belle ville bleue! Les maisons peintes de bleu permettaient d'indiquer à quelles membres de la castes elles appartenaient. Mais pas que, le bleu offre aussi l’avantage de protéger de la chaleur en période estivale et de repousser les moustiques.
Revenons à la réalité, la vie de château c'est pas encore pour aujourd'hui, et on s'ennuierait bien vite je pense! La vraie vie à Jodhpur réside dans son gigantesque bazar. La ville grouille d'activité et c'est là que vous pourrait faire de super affaires question fringues et souvenirs! A Jodhpur, l'artisanat est en majorité tourné vers le travail du bois. On aurait aimé acheter une de ces magnifiques portes, en se renseignant sur la chose, les portes coûtent moins chers que l'envoi! Comptez 150€ pour une belle double porte indienne et 200€ pour l'envoi, sans négociations préalable! On retrouve aussi comme dans tous les marchés en Inde, des étales d'épices, de tissus, de pashminas, et de fringues pour vraiment rien! Des saris a 100 roupies! Il y a des stands de partout à même le sol.
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