De Tana à Ste Marie

Grâce à l'office du tourisme, nous prenons la société "Cotisse" qui nous emmène en taxi brousse grand luxe Sprinter Mercedes, 19 places numérotés, du jamais vu à Mada! C'est forcément plus cher, mais pour 7h de route et pour 2€ en plus, ça vaut franchement le coup, car en plus, ils sont ponctuels! 

Les routes qui mènent à Tamatave sont impeccablement goudronnées, car c'est le premier port de Madagascar, où accostent cargos et porte-conteneurs de tous les continents. Donc business oblige, il faut pouvoir importer et exporter! La route est cependant tortueuse sur 200 kms, des lacets à n'en plus finir. Après une pause déjeuner et les arrêts pipis, le cul au vent face à la route ( Les malgaches n'ont aucune pudeur, un cul est un cul! ), nous arrivons 7h plus tard à Tamatave. On a roulé en moyenne à 40 km/h! Il ne nous reste "plus" que 3h de route pour rejoindre Soanierana Ivongo et 1h30 de bateau pour atteindre Ste Marie. Sauf qu'il faudra attendre demain, les bateaux ne partent que le matin!  On est bon pour passer la nuit ici. Nous sommes alpagués par les taxis, tuk tuk et cyclo pousse-pousse qui se disputent nos bagages, c'est la cacophonie, on ne s'entend plus! On finit par suivre un couple, pour prendre nos billets pour le lendemain à l'agence Cap Ste Marie, qui assure le transfert en bus et la navette en bateau! Le soir, on décide de manger dans notre première gargote, le plat le plus cher coûte 0,70 cts, des nouilles sautées avec des légumes et du bœuf avec un œuf au plat au dessus et un bouillon de viande! Le tout avec un bon jus de tamarin! Bon, depuis JC est malade... Il faut bien s'immuniser!

Réveil 4h30, une fois de plus, et re journée de transport, c'est un peu l'inconvénient de Madagascar, mais c'est aussi ce qui fait son charme on va dire! Mais pour notre budget de tourdumondiste, impossible de prendre un vol interne de 40 min de Tana à Ste Marie pour 200€ ( en basse saison, jusque 600€ en haute saison!! ). Il est 12h, quand nous accostons dans le mini port de Ste Marie, même cinéma ici, sauf que les hôteliers aussi sont là, à l'affût des Vahazas ! Ils veulent tous nous emmener au sud près des grandes plages touristiques coupées du monde réel malgache. On apprend en fait, que ce n'est pas la saison basse, mais la saison "morte"!! On ne se laisse pas embobiner, une fois dans le sud on sera enclavé et loin de tout! On se prend un hôtel en centre ville, sur la côte ouest. L'île est petite, toute en longueur, 50 kms de long et la largeur maximale n'excède jamais 3kms, avec une seule route principale qui va du nord au sud, le reste c'est de la piste!

Chez Hortensia, nous sommes à 500m du port, près du centre de plongée, d'un loueur de scooter, du seul supermarché de l'île, du seul accès internet de la ville et des petites gargotes sympas pour manger, et avec tous les soirs le coucher du soleil, que demander de plus. On est plutôt bien, non?

Il y a très peu de taxis ici, le transport coûte 4x plus cher que sur la grande île et la seule station essence se trouve au centre d'Ambodifotatra. Le mode de transport le plus courant est le cyclo pousse-pousse. Il a aussi des tuk-tuk customisés à l'effigie de leur propriétaire! Les plus riches possèdent un scooter et les Vahazas ont en général de gros Quad tout terrain à la mode ou un 4x4!

Ste Marie est un petit coin de paradis, un vrai Havre de paix. Aucune mendicité, personne ne meurt de faim, je ne vais pas vous dire que la vie est tous les jours facile, pour tout le monde. Mais, vous avez faim, prenez une mangue ou un corosol dans l'arbre. Les mangues malgaches sont différentes des zanzibarites, elles sont en forme d'haricots, leur goût est encore plus sucré. Tous les gosses lancent des cailloux dans les manguiers pour en décrocher une! Idem, vous voulez manger du poisson, allez le chasser, vous n'avez pas de fusil, vous ne savez pas nager, fabriquez vous une ligne avec un hameçon et du fil de pêche.